Le mot « prétexte » a été repris au latin avec son sens actuel de : « motif spécieux mis en avant pour cacher le motif réel d’une action ». Autre définition : – raison alléguée pour dissimuler le véritable motif d’une action. On parle alors d’échappatoire, d’excuse, de faux fuyant voire de subterfuge.
Sur la base de ces définitions nous proposons une hypothèse : il faudrait distinguer deux types de solitude :
- Une vraie solitude (solitude essentielle) qui reste à définir.
- Une fausse solitude liée à un prétexte qui serait une échappatoire.
Ceci nous amène à poser deux questions :
- Quels sont les critères de la solitude ?
- Êtes-vous vraiment seul(e) ?
Nous avons relevé à ce stade 7 critères :
- La durée, toute relative.
- Un fort sentiment d’impuissance.
- La souffrance.
- La perte du sentiment d’utilité.
- Le vide plus ou moins consciemment perçu.
- Le regard des autres et le sentiment d’exclusion.
- Une peur diffuse.
La famille semble jouer un rôle paradoxal : pour fuir la solitude on va dans sa famille mais cette relation plus ou moins ritualisée favorise et entretient la solitude. Il s’agit souvent d’un modèle familial qu’il ne faut pas trahir.
Autre paradoxe, l’état de solitude génère une enclave protectrice.
Si il y a conflit familial associé à un conflit interne cela provoque un durcissement de la solitude.
A « êtes-vous vraiment seul ? » le constat d’une solitude totale est rare laissant ainsi cohabiter vraie et fausse solitude à des degrés divers.
« Temps, mon possédant et mon hôte, à qui offres-tu, s’il en est, les jours heureux de tes fontaines ? A celui qui vient en secret, avec son odeur fauve, les vivre auprès de toi, sans fausseté, et pourtant trahi par ses plaies irréparables ? »
René Char
