Les Comptes Rendus

La solitude dans tous ses états

La solitude dans tous ses états

Nous vous rappelons que lors du quatrième dîner du 26 juillet, nous avons remarqué que le sentiment de solitude se répercute sur divers états qui méritent d’être explorés.

Nous savons qu’il existe une solitude affective au cœur de l’être depuis l’origine du monde, que beaucoup ne savent pas être seuls et que la solitude avec quelqu’un est parfois plus forte. De plus nous avons repéré trois types d’isolement :

  • social,
  • affectif,
  • identitaire,

ce dernier s’exerçant  selon la place occupée souvent tacitement imposée, dans la famille. 

La lutte contre  la solitude est très dévorante qu’elle soit minée par la tristesse ou sous le joug d’une colère. Accepter cette douleur de solitude la rend plus légère. Le cadre familial est loin d’être l’antidote à la solitude, bien au contraire il se traduit par un isolement originel auquel on serait sans cesse renvoyé. Une souffrance liée à un déficit parental crée les bases de la solitude, qui souvent restent sur le registre de la violence d’où les résurgences de conflits  et peuvent conduire à échapper à l’emprise d’une famille autoritaire, étouffante, culpabilisante…

Les effets d’un  isolement identitaire intra-familial  risquent  de se déployer dans la société perturbant ainsi la formation de l’identité.  Parmi les proches on a relevé les vertus d’une sœur (complicité, équilibre, gentillesse) qui idéalisée, apporterait protection et bienveillance.

Concernant les états marqués par l’ambivalence d’un pouvoir et d’un contre-pouvoir , nous avons  distingué un état de solitude revendiqué, voire assumé, (cf. « j’aime la solitude ») qui contraste avec d’autres formes de solitude qu’elle soit imposée, existentielle, identitaire, statutaire, matérielle.

La solitude se décompose en états, critique, de déliquescence, dépressif, démentiel, d’ennui, de peur, mais aussi de liberté, de plaisir, d’émancipation, de libre-arbitre, de désir. 

Sans se priver de ces moments de solitude qui régénèrent l’être, on peut oser prendre un chemin comme une aventure, hors des sentiers battus, hors du brouhaha du monde, aller vers l’inconnu de soi, sans oublier l’autre… En effet ce microcosme comporte malgré tout une attente, un espoir.

De tout cela se dégage une perspective : trouver une initiative qui permettrait de singulariser notre recherche sur  la solitude et de la faire connaître à partir de notre restaurant, lieu réconfortant, port d’attache, boussole, sextant, avec un vœu secret que la douleur d’origine s’évapore…

Dixième RESTO NO SOLO

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