Les Comptes Rendus

A l’abordage de la solitude !

Solitude, naufrage, île

Il s’agit essentiellement de la solitude affective jugée la plus dure, avec la volonté de s’empoigner sur une question et de la cerner afin  de déconstruire l’objet solitude, en l’abordant de tous les côtés. Comme si la solitude recelait quelque trésor dont il faudrait s’emparer… Et resterons-nous vaille que vaille à la manoeuvre, sachant que l’enjeu est celui d’une vie délivrée de la honte ? Mais pourquoi aurai-je honte de chercher l’amour ?

La honte serait le nœud du problème, coincé que l’on est entre pleurs et agressivité, alourdi parfois d’une vraie honte transmise par un parent.

Mais avons-nous de vraies raisons d’avoir honte hormis celle générée par la solitude même ? Hors du couple point de salut !

Il serait bon de ne pas se plaindre comme certaines personnes vampirisantes. Noter que l’on se vante rarement de la solitude.

La dimension du désir surgit, celui de s’extraire de la solitude, celui de rencontrer l’autre même s’il peut incarner une sorte de danger lié aux expériences passées. Mais on ne connaît pas le temps de la traversée. Comment concilier ce besoin d’auto-protection avec la soif de l’ailleurs ? Et si la solitude reste une île, on a du mal à l’imaginer, perdue au milieu de l’océan, sans le moindre naufragé, sans le moindre visiteur…

 

Résultats du petit questionnaire :

Sur cette magnifique goélette, vous embarquez au poste de marin et pour échapper au silence, vous mettez le cap sur l’île au trésor. Pour lutter contre la solitude, vous êtes guidé(e) par Jules Verne et Pascal et cette phrase vous parle :

« Robert m’a protégée de l’isolement sans me priver de la solitude » Simone de Beauvoir

« L’homme et la femme rapprochés par le ressort de l’amour me font songer à la figure de la coque du navire lié par son amarre à la fascination du quai. Ce murmure, cette pesanteur flexible, ces morsures répétées, la proximité de l’abîme, et par dessus tout cette sûreté temporaire, trait d’union entre fureur et accalmie. La tentation de s’effacer derrière le pullulement des mains. Tant de mots sont synonymes d’adieu, tant de visages n’ont pas d’équivalent. Pleurer longtemps solitaire mène à quelque chose. » René Char.

Quinzième RESTO NO SOLO

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