Les Comptes Rendus

De la solitude à l’isolement

De la solitude à l'isolement

La solitude serait une faute dont nous ignorons la cause et nous expose sans crier gare à l’isolement.

La tentation de l’isolement, c’est un puits dans lequel il ne faut pas tomber. Mais une voix finit par s’exprimer, réprimée au travail et qui ne pourrait pas être entendue par d’autres. ; et s’isoler devient dès lors indispensable car si cette voix  ne s’exprime pas,  elle cloue,  fige la personne concernée et conduit à l’ennui, à l’envie de ne pas exister. On aspire au sommeil, et si l’on se réveille, c’est une catastrophe. Et pourtant le sommeil permettrait d’éviter la sensation d’isolement.

L’identification du sentiment de solitude remonte parfois à la petite enfance.            

La frontière entre solitude et isolement serait claire mais ténue et il faut éviter à tout prix de la franchir ou en sortir très vite.

La solitude nous protègerait de l’encombrement du monde,  le bonheur des autres pouvant être insupportable (refus des invitations).

Quant à l’isolement, c’est une machine infernale, une punition qui arrive sans prévenir, la punition ultime de la société qui élimine les gens, (on vous oublie vite) une forme de construction inconsciente, un piège que l’on s’est tendu à soi-même. Cela peut être un repli pour se recentrer sur soi, un ressenti violent « dans mes cellules ».

La solitude produit des effets psychiques tels que le montrent ces témoignages :

« Je suis paralysée, tétanisée avec l’envie que les autres m’appellent. »

« Je regarde en aveugle, je suis en état second, c’est gris , il y a le silence. Cette peur de l’avenir qui me fait plonger. Murée dans ma solitude que je hais, je ne peux lire une ligne…  La solitude me détruit et je cherche à sortir de ce cerveau. Je cherche un remède. Tout seul, il n’y a plus de relief et tous ces regards, ces non-dits qui tuent »

Sortir de l’angoisse de solitude s’avère une sorte d’urgence mais il faut faire face à une double peur, celle des autres et celle d’une coupure parfois radicale.

On retiendra l’étrange perception de la voix de la solitude qu’il faut savoir écouter en lui ménageant un espace temporel, même si elle rejoint la culpabilité. 

On évoquera l’idée de création de binômes afin de neutraliser les angoisses solitaires. Et on y adjoindra le rôle crucial de l’humour dont il s’agira de choisir la couleur…

Quatorzième RESTO NO SOLO

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