L’histoire est l’ensemble des évènements qui ont eu lieu en tant que mémoires, mémoires individuelles et collectives. Cette connaissance historique correspond au récit que font les individus des sociétés et des populations en évolution dans le temps. Par l’histoire, nous construisons et maintenons une identité dans le temps ce qui contribue à notre conscience d’exister. L’histoire devient alors un reflet de soi-même.
Les traits caractéristiques de notre histoire personnelle sont infléchis et réfléchis par le prisme de notre mémoire sensible sachant qu’on ne cesse de se raconter une histoire. Laquelle ? Une fiction, une répétition-identification ?
Nous sommes liés à des lieux, des dates, des évènements et nos repères intimes sont dissimulés, oubliés, obsédants. C’est ainsi que se créent des liens intergénérationnels dont les effets restent prégnants et peuvent durer toute une vie. Ces points d’ancrage ne sont pas fondamentalement responsables de notre évolution vers la solitude. Mais
Chacun invoque un signe qui justifie sa propre solitude et qui se révèle être un agent aggravant l’isolement.
La perception de la solitude peut être précoce et aiguë à la faveur d’un fait traumatique. Devrait-on alors considérer la solitude comme un handicap social ? Il y a un moment précis dans la relation à l’autre où la prise de conscience décide de la solitude qui va désormais habiter la personne. Tout cela est à mettre en correspondance avec les cycles de la vie.
Il y a des cas où la relation à l’autre n’est pas investie soit par peur que le lien se casse ou par honte de soi. L’importance du contenu de l’histoire est une appréciation toute personnelle de celle ou celui qui témoigne en termes de sentiments pour garder une trace de ce passé.
La solitude serait selon les circonstances, une histoire affective, une volonté de rejet de l’autre, une peur d’être « encombré », un cauchemar, une histoire matérielle, une histoire d’évitement, de non-partage, de perte … le produit de toute une histoire.
Paradoxe, la solitude est kaléidoscopique, protéiforme et pas forcément visible.
Pour rappel, nous sommes là, avec vous, pour éviter qu’une image en soi de solitude devienne impossible à extirper même des années plus tard.
